Je crois avoir compris l’Ikigai, le jour où j’ai vu une personne l’utiliser.

Il s’agit d’une femme sublime.

Dire qu’elle est belle serait réducteur et lacunaire. Car elle irradie son environnement, par sa présence, sa prestance, son élégance, par sa voix posée et déterminée, elle occupe votre instant et les suivants.

Elle nous sort de la réalité.

Habituée à s’évader habilement de tout carcan pour s’immerger complètement dans son art, elle ne laisse pas indifférent. Elle est talentueuse. Sa passion, du moins une d’entre elles, nous rend hors sol. Elle nous élève vers l’éternité.

Mais cela ne suffirait toujours pas à la trouver magnifique, ce qui la rend hors du commun, c’est probablement son côté humain doté d’une incroyable volonté, qui l’investit dans ce qu’elle fait, dans ce qu’elle croit.

Lors d’une interview en 2017 de « On n’est pas couché » invitée de Ruquier pour présenter son interprétation de deux concertos pour piano de Serguei Rachmaninoff, notre belle inconnue, #KathiaBuniatishvili, une pianiste âgée de 35 ans et déjà de renommée internationale, a révélé son jeu inspiré qui ne se limite pas à ce merveilleux programme qui porte haut, la gloire inébranlable du maître russe. Délicieusement romantique, elle sait magnifier sa virtuosité incontestée du piano dans un registre d’où sourd une émotion à la fois sincère, candide et opulente. Son touché sensuel du piano cadence nos émotions. Il intensifie l’instant, avec passion.

Franco-Georgienne, elle vit à paris.

Yann Moix lors de son interview l’a trouvée ennuyante, lui reprochant de na pas avoir fait du piano, le héros.

Elle a alors révélé une des facettes de son caractère en expliquant que lorsqu’on joue en concert, on n’a pas la liberté d’interprétation, on a celle du partage, c’est un travail de groupe (Team work), c’est-à-dire qu’humainement on doit s’aimer, se comprendre même si au début on peut avoir des différences et ne pas se comprendre. Elle avoue alors que lors de concert, elle a la faculté de se mettre dans un état d’aimer tout le monde et de le comprendre, elle avoue que cela demande plus d’énergie et plus de concentration pour libérer ses émotions.

Lorsque Ruquier l’interroge sur son choix musical, elle avoue se recentrer sur ses ressentis du moment et se concentrer sur un compositeur qui correspond mieux à cet instant, car chaque compositeur pourrait éveiller ou réveiller certaines émotions, angle de personnalité et elle allait rechercher par exemple chez Schubert, la patience ou l’art de la capacité d’attendre. Son interprétation de l’impromptus n°3 peut en témoigner…


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